Devoir de vacances

A méditer pour en parler à la rentrée :

Dans le bouddhisme, le problème du libre arbitre ne se pose que dans le monde de l’égo (j’aime, je n’aime pas), de la réalité relative (riz ou pâtes ?). Faire des choix implique la dualité. Etre dans la non-dualité, c’est suivre simplement le courant de la vie. L’eau choisit-elle de couler vers le haut ou le bas ? De sauter les chutes du Niagara ou de s’arrêter avant ? Non, elle suit cette loi de la nature que l’on appelle pesanteur. Pour elle, avoir le libre arbitre serait de croire choisir sa destination, or c’est une illusion.

Bien sûr, dans la vie « de tous les jours » on fait des choix : mer ou montagne ?  Ecole publique ou libre ? Couette ou couverture ? Mariage ou non ? Mais a-t-on vraiment la liberté de ces choix ? De part la loi de conditionnement, ce qui arrive est produit par tout ce qui l’a précédé, que l’on ait conscience ou non de cela.

Réfléchissez aux derniers choix que vous avez faits et dans quelles conditions. Quelles en ont été les conséquences ?

Etre dans l’illusion du libre arbitre et s’opposer aux choix qui s’imposent à nous peut avoir des conséquences néfastes. Mais lorsque nous acceptons que les choses arrivent parce que les causes et conditions pour cela sont réunies, lorsque nous laissons faire, lâchons prise, alors les solutions qui s’imposent sont lumineuses, parfois surprenantes, toujours les meilleures. Et c’est une bataille de plus gagnée « contre » l’égo, une victoire qui permet d’entrapercevoir la félicité qu’il doit y avoir à vivre en permanence dans la non-dualité.

Depuis que je me laisse aller  « dans les bras de Dieu » ? « dans le courant de la vie ? de l’énergie ? du cosmos » ? (il y a-t-il un nom pour définir l’unité ?) les réponses aux choix s’imposent d’elles-mêmes et sont toujours les meilleures. D’ailleurs des situations, des rencontres lumineuses et enrichissantes se produisent (forcément provoquées par tout ce chemin que j’ai déjà parcouru !!).

Pour l’anecdote, l’histoire de cet ermite qui priait à peu près ainsi : « Mon Dieu, n’exaucez pas mes prières mais faites selon votre volonté ! » car ce moine sage savait que l’homme, dans son égo, ne sait jamais ce qui est le mieux pour lui-même.

Avec tout ma compassion.